L’instant Culture JV n°1 – Les secrets de Mario

L’instant « Culture JV«  (pour Jeux Vidéo) est une série d’articles hebdomadaire ayant pour but de révéler à ses lecteurs gamers des secrets ou des mystères profondément enfouis. N’hésitez pas à réagir en commentant cet article et à nous donner des idées pour nos prochains numéros via un mail ayant pour objet « Idée ICJV ». Bonne lecture !

Mario, figure emblématique du jeu vidéo, icône de Nintendo et héros de titres s’étant vendus à plusieurs dizaines de millions, cache pourtant quelques secrets. Ne vous avez-vous jamais demandé pourquoi était-il plombier, mais surtout s’il était réellement un plombier ? Et pourquoi a-t-il les cheveux bruns, alors que sa moustache et ses sourcils sont noirs ? Finalement, pourquoi un tel look, alors que les années 80 sont remplies de super-héros en costumes moulants ? Les réponses sont ici, dans ce premier numéro spécial…

Mario : quels secrets cache-t-il sous son air de plombier moustachu inoffensif ?

Mario, un plombier qui n’en est pas vraiment un…

Tout d’abord, penchons-nous sur l’un des plus grands mystères de ce personnage : son métier. Pourquoi plombier ? Était-ce réellement le souhait de Nintendo, à la base ? Eh bien, sachez que… Non ! Selon plusieurs informations, Mario devait être… un jardinier ! S’il était bel et bien un charpentier dans Donkey Kong (où il était alors nommé Jumpman), plusieurs signes prouvent que son créateur voulait en faire un jardinier. Lisez plutôt cette description du premier Super Mario Bros. sorti en 1985 ainsi que de la plante Piranha :

Le royaume champignon, l’univers rempli de tortues et de plantes… Et ces fleurs carnivores mangeuses d’hommes, qui sortent de pots à fleurs et non de tuyaux… Rien qu’avec cela, ça aurait dû sauter aux yeux ! Et ne venez pas nous dire qu’il s’agit d’une erreur de traduction concernant les « pots à fleurs », les manuels japonais et américains disent pareil !

D’autres « indices » laissent à croire que Mario devait être un jardinier, sa casquette par exemple : pourquoi un plombier aurait-il besoin d’une casquette, rouge fluo qui plus est ? Un jardinier en revanche a besoin d’une casquette pour se protéger du soleil, cela paraît évident. Les fleurs lui octroient des super-pouvoirs lui permettant de lancer des boules de feu, les champignons lui ajoutent une plus grande puissance, et enfin ses plus grands ennemis sont les tortues, détestées par les jardiniers car mangeuses clandestines des laitues cultivées si ardemment… Cela expliquerait-il pourquoi il pouvait déterrer des légumes dans Super Mario Bros. 2 ?

Pourquoi est-il brun alors que ses sourcils et sa moustache sont noirs ?

Voici ce que Shigeru Miyamoto, créateur de Mario, a répondu à cette question dans une interview accordée au le site anglophone GameInformer :

Il y a une explication technique à cela, en relation au nombre de couleurs que nous pouvions utiliser à l’époque. Les couleurs originelles de Mario étaient donc le bleu, rouge, blanc et noir. C’est vers Super Mario Bros. 3 que nous avons modifié la couleur de ses cheveux. En créant le sprite du personnage, nous remarquâmes qu’il était plus simple de dessiner sa moustache comme une extension du noir censé délimiter son nez. Nous utilisâmes donc le même noir pour sa moustache, tout bonnement. Mais après avoir fini le premier sprite, nous n’aimâmes pas le fait que la couleur de ses cheveux de se différenciait pas du reste, nous les lui tintâmes donc en brun.

Shigeru Miyamoto

SNES_Super_MarioWorld

Mario : un brun à la moustache noire… Narmol !

Finalement, pourquoi un tel look totalement ringard ?

Il y a 2 explications à cela, qui sont très simples : tout d’abord, il était impossible à l’époque de concevoir des personnages aussi fouillés que ceux d’aujourd’hui, le nombre de pixels était tellement restreint qu’il fallait faire des visages et des corps déformés. Au lieu de ça, le créateur du personnage a préféré lui attribuer un gros nez, une moustache, une casquette et enfin une salopette pour différencier le haut de son corps avec le bas.

Shigeru-Miyamoto

Shigeru Miyamoto, le père de Mario

Mais pourquoi avoir choisi un personnage aussi peu… « héroïque » ? Eh bien, c’est là tout le génie de Shigeru Miyamoto, son créateur. Enfant, ce dernier avait déjà une imagination sans limite et enrôlait ses amis dans des jeux d’aventure où chaque objet, lieu ou élément de la vie quotidienne devenait un danger, un trésor, un secret. Après avoir finit ses études tant bien que mal et obtenu son diplôme de l’Université d’Arts appliqués de Kanazawa, il décroche un entretien d’embauche avec le patron de Nintendo à l’aide de son père qui le connaît personnellement. Il séduit le président par son espièglerie et son imagination, et est donc finalement embauché pour réfléchir à l’avenir de Jumpman (du jeu Donkey Kong sur NES/Famicom).

C’est là qu’il donne enfin naissance à son personnage : ne respectant aucun stéréotype, et étant même relativement « laid » comparé aux héros de l’époque. Pourtant, ce sont ses « défauts » qui plairont au staff de Nintendo et qui contribueront plus tard à son succès planétaire. Car rappelons-le, Super Mario Bros. est le jeu vidéo le plus vendu de toute l’histoire, juste derrière Wii Sports, et Mario est l’un des personnages fictifs les plus connus du globe, dépassant même Mickey dans certains pays, au même titre que sa musique composée par Koji Kondo, un musicien qui savait pleinement exploiter les capacités de la première console de salon du géant japonais et qui écrira plus tard les musiques des The Legend of Zelda et autres futurs Mario (Mario Galaxy, c’est toujours lui oui !).

Ce premier numéro de L’instant Culture JV est terminé pour aujourd’hui. Rendez-vous la semaine prochaine pour d’autres découvertes !